CR Roth course

25 juillet 2010

Plus qu'une minute Je suis bien placé à côté de Copste. La libération, nous est accordée. C'est parti.

Natation Je pars vite au début pour ralentir une fois ma place trouvé (200/300m), je nage très cool sans forcer. Ce n'est qu'à partir de 2500m que je commence à accélérer. On croise beaucoup de gens, c'est assez difficile de savoir où on en est niveau chrono. Je sors de l'eau pas du tout fatigué, j'ai même pas eu l'impression de nager 3800m ni d'être rester 1h dans l'eau, en prenant mon sac bik, je vois Copte et Nico à leur vélo. Je ne m'inquiète pas. C'est une course contre soit.

T1 en déballant mes affaires, je vois très vite, que j'ai fait une connerie. Je n'ai pas préparé correctement mes chaussettes, en boule et à l'envers. Pas de précipitation, il ne faut rien oublier. La bénévole s'occupe du matos inutiles. C'est parti pour retrouver son bike. Heureusement, je mettais pris plein de repères et étant lucide, je trouve immédiatement mon vélo.
Vélo juste à la sortie du vélo, je vois ma petite chèvre (Anne). Je suis heureux, vous n'imaginez pas. Le vélo commence avec Ben, après 3km, je me rends compte que j'ai perdu mon bidon de réparation. Là, petit coup de stress. Heu, oui je fais quoi?? J'ai même pas réfléchi, je ne me suis pas arrêté. Avec Ben, on fait 30/40 premiers kilomètres. C'est en haut d'une bosse que je le laisse seul avec son cervelo. Je rattrape nico puis Nanouk, puis passage dans les villages, où on a l'impression d'être champion du monde. Puis, au bout de 80km, on se demande, il est où le solar?? Je revois ma petite frisée, ça motive. Et là, le solar. Je ne peux vous raconter, il faut le vivre. Je freine, je veux être seul, pour profiter de ce moment. Je lève les bras, c'est tout simplement énormeeeee (j'ai pas pleuré). Puis maintenant, il faut grimper, tout à gauche et on kiffe. C'est reparti pour un tour. Je croise Festina, il va bien donc tout va bien. On continue son chemin.

Petite pose pour bibi, trop de larmes coulent sur le clavier.

Bon, on n’a pas craqué au marathon alors on ne va rien lâcher. Le 2ème tour vélo, c'est fait comme pour le premier sauf avec un peu moins de monde sur le bord de la route et aucun meudonnais à doubler. J'ai juste joué au chat et à la souris avec un allemand et un anglais super réglo. Le plus dur, sur la partie vélo était de se retenir de pisser.
Les 40 derniers kilomètres fût atrocement long, je commençais à en avoir marre de ma selle.
Le parc à vélo approche, je déchausse comme sur un CD. Je donne mon vélo, et là je ne sais plus quoi, je dois aller chercher mon sac, où on me le donne, j'ai l'impression qu'on le donne, mais 5m avant la tente vu que je n'ai toujours pas mon sac, je m'arrête pour prendre la direction du sac, et là on me le donne ouff. Là, je vide tout, je regarde les chaussettes de contentions, en boule et à l'envers biensûr. J'abandonne tout de suite l'idée de les mettre. J'enfile un gel, la visière et la garmin et c'est parti. Très vite, je me rends compte que je n’ai pas serré mes chaussures, puis au bout d'1km, pause pipi car petit oubli lors de la transition et puis dernier petit problème avec la réinitialisation du garmin. Donc j'aurai mon chrono pour le "marathon" avec 1km en moins. Marathon entre guillemets car il n'y avait pas vraiment la distance tout comme le vélo. Je cours, je vole, je m'envole je me prends à rêver même si je sais que le plus dur reste à venir. Roseline et Anne me dise que Copste est à 8min, donc s'il court à 12 et moi à 13, je vais avoir besoin de 24km pour le rattraper. A vérifier quand même ce calcul car c'était de tête. Les kilomètres s'enchaînent bien mais on n'en voit jamais la fin. Au premier village, je croise mon Copste en train de marcher, je suis déçu pour lui. Il s'est pourtant bien entraîner. Après quelques mots, je le laisse, je continue aux pays des bisounours. Le moment tant attendu arrive, le choc. La vitesse baisse, nous sommes au 18eme kilomètre, la route est encore longue. Je tiens le coup, je me force à courir au dessus de 10 et je m'autorise à marcher pendant les ravitos, je sers les dents, l'envie de pleurer (de bonheur toujours) arrivent. Je force, je force. Un pote qui commence à avoir de l'expérience m'avait prévenu que ça serai dur et qu'il fallait serrer les dents jusqu'au 27/30eme. Ce que je fis. Et le moment, de renaissance arriva. Après, je ne sais combien de verre d'iso et de cola. Je me remets à courir presque bien. Je croise Festina qui a environ 3km de retard, puis Klyde qui en 4/5, là je me dis que j'ai le titre. Les larmes sont dur à contenir mais je dois rester le plus hydrater possible, je garde tout égoïstement. Les meudonnais s'enchaînent ainsi que les kilomètres. Le 40 ème approche, le 41ème, un bain de foule en ville. Je suis champion du monde, enfin j'ai l'impression. L'arène arrive enfin, je vois ma doudou, je ne peux plus me retenir. Je suis si heureux d'en finir vivant et sans trop souffrir. C'est une sensation extraordinaire qui m'envahit. Je suis heureux et fier.

Suite dans 1h, car maintenant j'ai un train à prendre direction la rochelle pour ma soutenance.

Et pour conclure, l'arrivée je suis seul perdu je ne sais ou regarder je ne connais pas mon temps mais on s'en fou. On me sert une bière, impossible à boire, je m'enfile 2 verres de coca et direction les tribunes pour embrasser celle qui en a le plus chier pendant ces 7 derniers mois, celle qui me permet de me transcender et de sortir des courses pleines. Elle ne lit pas ce forum mais elle remercie Ben pour m'avoir si bien préparé, Meudon pour m'avoir soutenu, écouté quand ça n'allait pas et surtout me faire vivre ce genre de moment. Je suis très triste pour mon petit Zarma et Ben pour leur fin de course pour Copste qui a craqué. J'aurai aimé que tout le monde vive ce qui me transperce depuis maintenant 2 jours.
Et que dire de nos 4 mousquetaires féminins, je suis épaté. Meudon s'est du costaud.
Plein de bisous demain je ne serai pas là mais je vous passerai un petit coup de fil pour prendre la température.

Récupérer tous car le prochain ça va saigner!!!

Posté par nonotri à 16:24 - Commentaires […] - Permalien [#]